La vieille dame
 

(Paroles : Fred Walin - Musique : Louis Walin)

Un peu jaunie par les années
Un peu vieillie, un peu rouillée
Dans le vacarme et la fumée
Le vieille dame est fatiguée

Droite, immobile, solide et fière
Une petite ville, triste ouvrière
Au beau milieu, tel un trophée
Sur ses longues jambes d’acier

Des rires, des joies et puis des cris
Elle a vu passer tant de vies
En noir et blanc, sous un ciel gris
Tous ces moments que l’on oublie

Le bras tendu vers l’horizon
Elle a connu tant de passions
Les secrets et les trahisons
Les « je t’aime » et puis les pardons

Elle en a vu passer
Des hommes et puis des vrais
Des beaux, des ouvriers
Là, juste à ses pieds
Elle en a vu passer
Des jours et des années
Un peu d’éternité
Là, juste à ses pieds

Elle est l’amie qui accompagne
Les insomnies, les vagues à l’âme
Les matins froids des compagnons
L’espoir étroit d’une condition

Humble et muette comme une église
Sombre et discrète, presque insoumise
Elle est le cœur de tant d’histoires
Une lueur dans les mémoires

Elle n’a pas fini de briller,
Elle n’a pas fini de porter,
Au fond de son âme attendrie
Nos illusions, nos paradis

Elle en a vu passer
Des hommes et puis des vrais
Des beaux, des ouvriers
Là, juste à ses pieds
Elle en a vu passer
Des jours et des années
Un peu d’éternité
Là, juste à ses pieds

Un peu jaunie par les années
Un peu vieillie, un peu rouillée
Dans le vacarme et la fumée
Le vieille dame est fatiguée